La motivation ou l’art de se mettre en mouvement
« M’sieur, je n’ai plus la motivation ! »
Voici comment a démarré une séance de coaching avec un jeune de 16 ans il y a quelques années.
De cette petite phrase, toute chargée d’émotion, s’ouvrait alors pour nous deux un champ d’investigation sans limite.
Motivation, un mot qui ouvre de multiples dimensions simultanément : contenu, comment, but, finalité…
D’ailleurs, comment je contacte et évalue la motivation ?
La motivation s’approche aussi par son absence et les symptômes qui l’accompagnent : fatigue, ennui, frustration, découragement, excuses pour ne pas faire, absences, échecs, déconcentration, souci de mémorisation…
Cependant, ces symptômes peuvent concerner un pan de notre vie mais pas tous !
La motivation peut être fluctuante. Bien que mon travail ou mes études m’intéressent, à certains moments surgissent des états de moindre implication pouvant requestionner ma situation ou mes choix.
Elle peut être impactée par des états de vie ou des événements.
Je puise dans de nombreuses sources pour susciter le désir de changer, d’enclencher le changement et le maintenir jusqu’à la transformation totale et l’atteinte du but : trouver sa voie professionnelle, acquérir de nouvelles compétences, savoir enfin dire non ou oui en lien avec ses besoins authentiques.
Dans les années 50, la motivation est étudiée pour soutenir au mieux la croissance industrielle.
Sont nées des théories qui s’intéressent d’abord à la satisfaction des besoins fondamentaux.
La plus connue étant celle de Maslow sur les besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, de reconnaissance et d’accomplissement.
Elle sera revisitée par celle de Virginia Anderson qui pose que toute personne recherche et désire son indépendance, que la personne est un tout avec ses besoins fondamentaux et qu’un besoin insatisfait affecte la personne dans son intégralité.
Enfin, Marshall Rosenberg fera le lien entre événement objectivable, émotion, besoin et déclenchement d’une demande qui est un modèle de mise en mouvement et donc un modèle motivationnel.
Sera développée l’idée qu’une activité peut être motivante pour elle-même mais aussi par des critères qui répondent à des besoins extérieurs à cette activité : la manière dont elle est organisée, les conditions de travail, le goûter de 4h…
Plus tard, des théories vont s’intéresser aux liens que les personnes perçoivent entre les efforts qu’ils déploient, la performance attendue et constatée et les récompenses ou sanctions qui en découlent.
Ou encore, à la capacité de s’adapter de manière autonome en fonction des changements personnels et extérieurs pour atteindre son objectif.
Ce qui m’amène à terminer par le thème du sens développée par Victor Frankel qui permet de dissocier le but et la finalité.
Ainsi, je peux faire des choses peu motivantes car je sais qu’elles sont des séquences obligées qui n’occulteront pas le En vue de quoi je chemine, ma raison d’être, ce que j’apporte au monde d’unique et de singulier.
Vous savez ce Fil d’Or dont je vous parle régulièrement !…
Et vous, qu’est-ce qui déclenche de la motivation ? Comment le savez-vous ? Comment vous en prenez soin ?
A écouter sur Radio RCF en podcast
https://www.rcf.fr/economie-et-societe/mieux-vivre-son-travail?episode=531334
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