Etre accompagné par l’intelligence artificielle : quel avenir?

De nombreux débats agitent les professionnels sur la question du possible accompagnement des personnes par des intelligences artificielles.

Certaines activités de questionnement en IA existent déjà : par exemple quand vous répondez à des questionnaires de personnalités qui vous indiquent vos singularités de caractère, de motivation, de préférences comportementales.

Il en sort des résultats traités par des algorithmes qui orientent une conclusion avec la rédaction d’une somme de données qui ont l’air d’avoir été rédigées spécialement pour vous.

Demain, il s’agit de franchir une étape complémentaire : générer un dialogue, une interaction avec un logiciel conçu pour vous questionner en direct en fonction de vos réponses.

Ce logiciel sera en mesure, en fonction de votre réponse de vous poser une nouvelle question en vue de faire progresser la démarche selon un processus prédéterminé vers un objectif.

Ce dispositif pourra être couplé à des caméras qui analyseront vos gestes, vos rictus, la taille de vos pupilles dans vos iris, la coloration de votre peau pour collecter des informations dites de calibration.

Il serait possible même d’activer la synchronisation.

Un robot humanoïde vous « imitera » avec subtilités en bougeant ses membres et sa posture pour se synchroniser sur les vôtres !

La recherche de performance et de vitesse conduit à permettre des bilans de compétences, des coachings, des psychothérapies et qui sait des psychanalyses pour quelques dizaines d’euros en des temps records.

L’intelligence artificielle a un grand intérêt particulièrement dans la préparation mentale des athlètes ou encore  dans toutes formes d’entrainement en médecine, dans l’armée, dans les interventions en site dangereux…

Revenons sur un accompagnement traditionnel entre un thérapeute, un psychologue ou un coach avec son client/patient.

Si l’on part du principe, que les accompagnements reposent sur un art du questionnement, une analyse comportementale et une analyse de la narration, les dernières avancées technologiques offrent des perspectives réalisables.

Néanmoins, je fais partie des professionnels septiques.  Et donc des optimistes sur l’avenir de nos métiers d’accompagnement.

Ils doivent insister sur la qualité de l’alliance entre accompagnant et accompagné qui permet des mises en œuvre très dynamiques des processus de changement.

En coaching ou en thérapie, je défie l’ordinateur d’identifier des processus parallèles, des actes manqués, des transferts, des stratégies de défense du moi (enfin pas toutes), d’interpréter les sens des mots propres à chaque personne, d’élaborer des suppositions, choisir entre des options opérationnelles…

Comment déconstruire et reconstruire une réalité toujours subjective quant un algorithme n’aura qu’une lecture objectivante en fonction des données programmées.

Ainsi, les biais de perception sont un sujet de travail en coaching ou en thérapie, le logiciel sera incapable de l’intégrer dans son processus d’accompagnement.

En pour finir, un coach ou un thérapeute ont à assurer à leurs clients qu’ils sont supervisés et/ou thérapie régulièrement pour notre sécurité, celle du client et celle du processus…

Selon vous qui se chargera de recevoir l’intelligence artificielle sur le divan ou en supervision ?